Le Congrès de la FSESP appuie l’appel à bloquer les négociations commerciales UE-Colombie

{(Bruxelles, le 10 juin 2009)} A l’occasion de la présentation par {{Gail Cartmail}}, du syndicat britannique Unite, d’une résolution d’urgence sur les négociations commerciales de l’UE avec la Colombie, les délégués présents au Congrès de la FSESP ont entendu des témoignages poignants de ce qu’est la vie d’un syndicaliste en Colombie.

La résolution dit « {Les déplacements, les meurtres et la répression sont monnaie courante pour les syndicalistes en Colombie, et des centaines de membres et de responsables d’organisations syndicales ont été tués par des paramilitaires et même par l’armée et la police colombienne au cours de la dernière décennie} ».

Le mouvement syndicaliste colombien a appelé à la solidarité afin que l’accord de libre-échange actuellement en cours de négociation entre l’UE et la Colombie et qui devrait être finalisé avant la fin de l’année, soit bloqué.

{{Voici le texte de la résolution :}}

Cette conférence note que, début mai 2009, l’Union européenne a mené un troisième cycle de négociations commerciales sur l’Accord de libre-échange avec la Colombie. Ces discussions sont en cours et devraient se terminer fin 2009.

La conférence déplore le fait que la Colombie soit l’endroit le plus dangereux du monde pour les syndicalistes. Les déplacements, les meurtres et la répression sont monnaie courante pour les syndicalistes en Colombie, et des centaines de membres et de responsables d’organisations syndicales ont été tués par des paramilitaires et même par l’armée et la police colombienne au cours de la dernière décennie.
Nous regrettons que le régime colombien demeure un point d’ombre sur le continent. Cette conférence demande une action de la part de la communauté internationale afin d’assurer que le droit à la vie, la liberté d’association et la possibilité de mener des activités syndicales courantes soient respectés en Colombie.

En particulier, le mouvement syndical colombien a explicitement appelé à la solidarité en cette période, afin que l’accord de libre-échange UE-Colombie proposé (en cours de négociation) soit bloqué. Il est inacceptable que l’Union européenne envisage d’instituer un régime de libre-échange avec un régime condamné à travers le monde pour ces abus aux droits de l’Homme, notamment ceux visant les syndicats.

Il est particulièrement choquant que l’UE envisage de signer un tel accord à un moment où même l’accord commercial proposé entre les États-Unis et la Colombie a été effectivement bloqué, en particulier, par l’action conjuguée du mouvement syndical des Etats Unis d’Amérique. La conférence note par ailleurs que la Norvège a suspendu les discussions concernant le libre-échange avec la Colombie pendant qu’elle enquête sur la situation des droits de l’Homme dans ce pays.

En reconnaissance des récentes déclarations des principales confédérations syndicales en Colombie, ce congrès appelle la FSESP et tous ses affiliés à :

- Utiliser tous les canaux d’influence pour faire campagne contre l’accord de libre-échange proposé avec la Colombie.
- Sensibiliser l’opinion publique au combat du mouvement syndical colombien et examiner toutes les opportunités de mener des activités de solidarité.
- Demander officiellement à la CES de coordonner les activités du mouvement syndical européen pour faire en sorte qu’aucun accord de libre-échange ne soit signé avec le régime.

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  • Miguel Segarra Ortiz, FSAP-CC.OO, Spain
  • Intervention by Norwiegian colleague