
( Bruxelles 3 avril 2024) Ce dimanche est la journée mondiale de la santé. Cette année est marquée par les prochaines élections européennes. Les trois organisations de la société civile représentant les travailleurs, les usagers, les militants, les ONG et d'autres associations (la FSESP, le Mouvement pour la santé des peuples et le Réseau européen :"Notre santé n'est pas à vendre") souhaitent marquer cette journée par la nécessité de remettre les questions de santé au premier plan de l'agenda européen. De très nombreux citoyens estiment qu'il s'agit d'une question prioritaire.
Matilde De Cooman du People’s Health movement dit « La pandémie nous a appris que laisser l’industrie pharmaceutique faire passer ses intérêts financiers avant les impératifs de santé publique est une menace énorme pour la population, surtout pour les plus faibles. Il est urgent de développer au niveau européen une infrastructure publique de recherche, de développement et de production pharmaceutiques. Le Parlement européen donnera des orientations en la matière dès le 10 et le 11 avril. »
Yves Hellendorff du Réseau européen : Notre Santé n’est pas à vendre, ajoute « La pandémie a exacerbé les problèmes de pénurie de personnel de santé : des dizaines de milliers de soignants qui ont fui le secteur, pourtant déjà en difficulté. Les investissements pour améliorer les conditions salariales et de travail du personnel soignant ne peuvent pas être bloqués par la réinstauration des mesures européennes de contrôle budgétaire. L’Europe est à un croisement : l’orthodoxie budgétaire ou la santé publique. Ce débat sera central dans le cadre des prochaines élections européennes ».
Enfin, Jan Willem Goudriaan, à propos de l'un des problèmes que la présidence belge a tenté de résoudre : la pénurie de personnel, ajoute : "Ce qui a été proposé par la Commission européenne et le Conseil de l'UE jusqu'à présent ne démontre pas l'ambition requise pour relever ces défis de manière efficace. Ces plans reconnaissent que le manque d'emplois de qualité est un facteur de pénurie d'emplois, mais les solutions proposées restent vagues, inapplicables ou, dans le pire des cas, suggèrent une marchandisation potentielle du travail. Le plan n'aborde pas la question de l'amélioration des négociations collectives et ne fait pas le lien entre les règles de gouvernance économique et leur impact sur le financement nécessaire à l'augmentation des effectifs et à l'amélioration des salaires et des conditions de travail. Nous avons besoin de plus et nous avons besoin de plus vite !
C’est pour ces raisons qu’une manifestation sera organisée ce dimanche 7 avril, Place du Luxembourg à 13h30 et qu’une conférence se déroulera le 8 avril au Parlement européen. Pour les informations pratiques
Fin du communiqué
Pour plus d'informations: Pablo Sanchez [email protected] 0032 474626633
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