Demonstration by sewer and sewerage system workers in Paris

(7 June 2012) Nearly 600 sewer and sewerage system workers gathered on 29 May 2012 at the foot of the Eiffel Tower to express their dissatisfaction with the Sarkozy-Fillon-Woerth retirement reform. This reform has made substantial changes to the arrangements for retirement on the grounds of hazardous working conditions by raising the retirement age from 50 to 52 and introducing new early retirement criteria that increase the minimum period spent working in underground sewer systems from ten to twelve years, including six consecutive years of service instead of five. The CGT, which has always defended retirement rights for all workers and campaigned for the difficulty of many professions to be recognised through the right to early retirement, believes that it is simply unacceptable that workers whom INERIS studies have shown to have the highest mortality rate in France and the highest morbidity rate are having their retirement age raised by two years, or even twelve years in cases where workers cannot satisfy the criteria. The latest INSERM study revealed that life expectancy for sewer workers in the City of Paris is 17 years lower than it is for the rest of the population.

This course of action was decided on at a meeting of CGT campaigners, sewer workers and sewerage system workers from nine local authority areas held on 2 April in Grenoble, together with campaigners from the Water Group of the CGT Public Services Federation. The fifty or so campaigners in attendance to whom Claude Danglot, a member of the Federation’s Water Group and a doctor from the Occupational Medicine Department of the City of Paris, presented the INSERM study – in which he was involved – believe that the situation is clear: the entire profession must rally to ensure that the minimum retirement age is brought back down to 50, and that the eligibility criteria for early retirement are changed. This happened on 29 May 2012 when sewer and sewerage system workers staged their first rally. From beneath the Eiffel Tower, on the streets of the capital and outside the offices of the Ministry of Work, Employment and Health, all standing shoulder to shoulder with the CGT, these workers called for the arrangements in place for employees exposed to hazardous working conditions to be extended to all employees working within sewerage systems and on vacuum trucks, in both the public and private sectors, so that they will be entitled to retire at the age of 50 provided that they meet the sole requirement of having worked within these systems for ten years.

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Près de 600 égoutiers et salariés travaillant dans les réseaux d’assainissement se sont rassemblés le 29 mai 2012 aux pieds de la Tour Eiffel pour exprimer leur mécontentement face à la réforme des retraites SARKOZY-FILLON-WOERTH. Cette réforme a engendré d’importantes modifications dans le régime de retraite spécifique de l’insalubrité, notamment le recul de l’âge de départ de 50 à 52 ans, l'allongement des conditions nécessaires pour bénéficier de l’ouverture du droit au départ, passant de 10 ans à 12 ans de travail effectif en réseaux souterrains d’égouts, dont 6 années consécutives au lieu de 5 précédemment. Pour la CGT, qui a de tout temps défendu les droits à la retraite pour tous les salariés et agit pour la reconnaissance de la pénibilité de nombreux métiers par un départ en retraite anticipé, il est tout simplement inadmissible, que des salariés dont des études de l’INERIS ont démontré qu’ils avaient le plus fort taux de mortalité de France, ainsi que le plus fort taux de morbidité, voient leur droit d’ouverture au départ en retraite reculé de 2 ans, voire même de 12 ans lorsque les agents n’arrivent pas à acquérir les conditions. La dernière étude de l’INSERM a révélé que l’espérance de vie des égoutiers de la Ville de Paris était de 17 ans inférieure à la population de référence.

Cette action a été décidée lors d’un colloque qui a réuni les militants CGT, égoutiers et salariés travaillant dans les réseaux d’assainissement en provenance de 9 collectivités territoriales, le 2 avril dernier dans la Ville de Grenoble avec des militants du collectif eau de la Fédération CGT des Services Publics. Pour la cinquantaine de militants réunis à qui Claude DANGLOT, membre du collectif Eau Fédéral et médecin du service de médecine du travail de la Ville de Paris, a présenté l’étude de l’INSERM à laquelle il a participé, la situation est claire : il faut la mobilisation de l’ensemble de la profession pour d’une part faire rétablir le droit à l’âge de départ à 50 ans et d’autre part faire changer les conditions nécessaires pour bénéficier du droit au départ en retraite anticipé. Le 29 mai 2012, ce fut chose faite avec la 1ère mobilisation des égoutiers et salariés travaillant dans les réseaux d’assainissement. Que cela soit sous la Tour Eiffel, ou dans les rues de la capitale jusqu’au ministère du travail, de l’emploi et de la santé, tous ensemble avec la CGT, ces travailleurs ont revendiqué l’octroi du régime de l’insalubrité pour tous les salariés travaillant dans les réseaux d’assainissement ainsi que sur les hydro-cureuses, qu’ils soient du public comme du privé, ouvrant le droit à l’âge de départ à 50 ans et sous la seule condition d’avoir travaillé dix années au sein de ces réseaux.